TDF UN FLIRT AVEC LA MAYENNE
2021-06-23TOUTES A TOULOUSE
2021-07-0882 ème SEMAINE FEDERALE DE CYCLOTOURISME
VALOGNES du 25 Juillet au 1er Août 2021. Semaine reportée. Elle devait avoir lieu en Août 2020. Les aléas sanitaires ont compliqué les préparatifs et freiner les ardeurs d’un bon nombre de bénévoles. Mais tout c’est bien passé.
Combien étions-nous d’AUDAX LAVALLOIS à participer à cette nouvelle semaine sportive et festive ? Au moins, notre groupe des 6 que je nomme « les fidèles du dimanche matin « et autant de Bonchampois rencontrés par hasard dès le premier jour.
Tout ce petit monde était hébergé sur le camping fédéral dont les allées étaient devenues, samedi après-midi 24/7/2021, le temps d’une averse, un terrain de moto-cross aux ornières remplies d’eau. Dès le lendemain, un tapis de paille étalé par les bénévoles et le vent puissant ont remédié à cette problématique.
Compte-tenu de la situation sanitaire le nombre de participants (5600) a considérablement chuté. Ce comptage est proche de celui de notre première semaine fédérale en 1985. Il y avait donc moins la foule sur la ligne de départ ainsi qu’aux points d’accueil.
Un bracelet certifiant notre pass-sanitaire pour la semaine nous a permis de vivre normalement.
Chaque jour un nouveau parcours..
DIMANCHE 25 JUILLET 2021 – 79 km (solo)
Première journée de mise en jambes à la découverte des marais. Des paysages pittoresques du marais s’offrent aux promeneurs que nous sommes. Pour le second passage au point d’accueil à PICAUVILLE, nous avons la chance de trouver l’avancée du toit de la mairie de PONT-L’ABBE pour se protéger de la première averse de la semaine. Sur le retour, halte au cimetière allemand d’ORGLANDES. Une coutume veut que l’après-midi du premier jour soit consacré à la visite de la ville d’organisation, à bicyclette, bien entendu. VALOGNES se place parmi les richesses architecturales les plus singulières du Cotentin. Il reste près d’une quarantaine d’hôtels particuliers datant des 17ème et 18ème siècles dont l’hôtel de Beaumont, exemple de ce style versaillais implanté au beau milieu du bocage normand. Passage obligé également au village fédéral avec peu d’exposants en cette année si particulière et participation à la cérémonie d’inauguration de cette nouvelle semaine fédérale. Moment privilégié pour les retrouvailles entre cyclos et on trinque à l’amitié avec le cidre de la région.
LUNDI 26 JUILLET 2021 – 129 km (tandem)
sT sauveur le vicompte BPF 50 |
Après le marais, le dénivelé se précise notamment pour l’accès au Mont Castre. Les vestiges néolithiques gallo-romains et médiévaux annoncés doivent être enfouis dans la brousse ? On descend par une autre route très dégradée. Le fléchage « vert « conduit vers LESSAY par une piste cyclable, ancienne voie ferrée. Suite à une incompréhension avec un riverain nous n’empruntons pas la route souhaitée pour écourter ce parcours P3. Au point d’accueil à LA HAYE DU PUITS, c’est la pause pour déjeuner. Le tracé de la journée permet de découvrir manoirs, abbayes, églises et enfin la vie de château… à SAINT SAUVEUR LE VICOMTE (BPF 50), une forteresse anglaise en Normandie immortalisée sous toutes ses formes par les appareils photos. Cet arrêt à 25 km de l’arrivée permet de mieux digérer les 1040 mètres de dénivelé de la journée.
MARDI 27 JUILLET 2021 – 99 km (tandem)
Un départ différé est proposé à partir de BEAUMONT HAGUE pour le pied de nez…. De Jobourg et le BPF d’AUDERVILLE. Ce n’est pas notre choix. Nous ne déplaçons pas les véhicules.
Nous voilà partis à 8 heures du matin pour le circuit P2 qui fait état d’un dénivelé de 1090 m pour 87 km. En amont de DIELETTE nous surplombons la mer avant de descendre au port et remonter vers le point de vue par la route qui longe la côte. Il y a une foule de cyclos qui traversent la route pour mieux admirer le panorama de carte postale. C’est à cet endroit que les Angevins tandémistes nous retrouvent. SIOUVILLE-HAGUE (ville spot du surf normand) est le premier point d’accueil de la journée. On reprend des forces pour affronter les montées à venir qui se multiplient sur les 30 km restant pour le second accueil à BRIX situé sur les hauteurs de la haute vallée de la Douve. La pluie est menaçante mais il y a peu de place sous le barnum. Comme prévu, nous sortons du circuit officiel à la sortie de BRIX en direction du gîte où résident Joce et Jacki. Quel efficace et magnifique abri pour se protéger de la grosse averse qui arrive, chez eux, en même temps que notre groupe des 6. Nous sommes reçus comme des rois. Difficile de se quitter tant l’accueil est chaleureux. On se dit à demain sur la route.
MERCREDI 28 JUILLET 2021 – 90 km (tandem)
Cap au Nord où la route tombe dans la mer ! A CHERBOURG on n’y passe pas, on y va…. Le dénivelé reste sensiblement le même mais le graphique diffère considérablement des autres jours. Les côtes sont casse-pattes.
Aujourd’hui notre groupe se sépare. Nous serons 4 à passer deux fois au point d’accueil de CHERBOURG situé au port après un grand tour de ville en lente progression vu le nombre de cyclistes.
CHERBOURG est une ville portuaire possédant la plus grande rade artificielle d’Europe et la seconde au monde. Dans ce port d’escale, nous faisons une première halte rapide avant de poursuivre par un long passage en bords côtiers par des pistes cyclables. Le triple plateau est ensuite utile dans cette boucle, sans intérêt particulier, qui passe la Montagne du Roule par une voie vicinale.
Au second passage à CHERBOURG, nous profitons des chansons de marins avec le groupe qui anime le point d’accueil où il y a affluence. Pour le retour, le fléchage emprunte les pistes cyclables dès que possible et nous amène à un cul de sac à la Cité de la Mer à la découverte du sous-marin le » Redoutable », le plus grand sous-marin visitable au monde. Ce géant de 8 500 tonnes est le 1er Sous-marin Nucléaire Lanceur d’Engins français, inauguré par le Général De Gaulle en 1967 à Cherbourg.
Nous prenons plaisir de visiter les extérieurs du château des Ravalets à TOURLAVILLE, propriété de la ville de CHERBOURG depuis 1935, en particulier le parc paysager qui l’encadre avec une serre à rotonde et des pièces d’eau.
Les 20 derniers kilomètres se font avec des montées à ne plus en finir où notre tandem lutte face au vent très fort. C’est épuisant. Dans les descentes notre engin est favorisé, quelques-uns réussissent à prendre la roue. Dans l’élan, nous loupons une flèche. Demi-tour sur quelques centaines de mètres.
JEUDI 29 JUILLET 2021 – 76 km (solo)
C’est le jour dit de repos. Nous décalons le départ d’une demi-heure. Nous partons vers le village préféré des Français 2019 pour le pique-nique « autour » de VAUBAN, en bord de mer avec vue sur l’île TATIHOU.
Ce sont de petites routes bien bordées de haies et des chemins agricoles étroits qui nous amènent à LA PERNELLE reconnue avoir la plus jolie petite mairie de France. Joli point de vue aérien sur la mer et quelques marches à descendre pour découvrir sa gigantesque grotte à la vierge. C’est ensuite la grande descente au niveau de la mer. Tout devient facile. Nous voici à ST VAAST LA HOUGUE traversant la fête foraine. Halte à la chapelle des marins .Elle trône fièrement sur la rade de Saint Vaast et remémore la disparition en mer de nombreux marins, jeunes ou moins jeunes.
Le point d’accueil se situe, dans un cadre magnifique, au Fort de la Hougue où certains dégustent le célèbre agneau rôti au feu de bois réservé à l’inscription. Nous profitons, lors de notre repas, d’un groupe de chanteurs au buste habillé d’une marinière. Balade digestive à pied avant de reprendre nos montures pour le retour. Nous allons au plus court. La commune de ST GERMAIN DE TOURNEBUT nous fait la surprise d’un point d’accueil pour goûter le cidre artisanal. La décoration de ce village est remarquable.
Belle journée ensoleillée avec une chaleur presque estivale et peu de dénivelé.
VENDREDI 30 JUILLET 2021 – 127 km (tandem)
Aujourd’hui, les circuits nous conduisent sur les traces de nos libérateurs et à la découverte des lieux de mémoire de la seconde guerre mondiale, et du débarquement. Le dénivelé est de 660 m pour le parcours de 121 km. On se réjouit d’avance mais le crachin devient souvent averse sans parler de la tempête de vent qui ralentit notre progression.
Nous longeons la côte où nous découvrons les fortifications du mur de l’Atlantique. Les batteries d’AZEVILLE et de CRISBECQ sont les plus impressionnantes. Puis retour dans les terres pour le premier passage à STE MERE EGLISE, premier épisode de vent de côté qui nous met en danger tant il déporte. Le tracé rejoint le site d’UTAH BEACH avec ses monuments et son musée construit en souvenir de tous ces hommes qui ont perdu la vie pour notre liberté.
La traversée du marais avec toutes ces vaches est l’endroit le plus plat qui soit de toute la semaine mais aussi l’endroit le plus éprouvant sportivement avec ce vent puissant. Nous prenons notre repas tiré du sac au point d’accueil de CARENTAN sous les tribunes de l’hippodrome qui nous protège de la pluie qui se mêle régulièrement à EOLE. CARENTAN, capitale des marais, a gardé son charme d’antan de cité médiévale. Son port de plaisance atypique est relié à la baie des Veys par un chenal.
De retour à STE MERE EGLISE nous apprécions le fléchage qui amène face à l’église où reste accroché un mannequin parachutiste en mémoire de l’exploit militaire. Sainte-Mère-Eglise a vu des parachutistes « pleuvoir » sur le bourg et ses alentours durant la nuit du 5 au 6 juin 1944.
En début de matinée, nous avons perdu nos collègues de club lorsque le vent était encore favorable et que nous filions à toute vitesse ! Plus tard, vers 13 heures, à priori ils prenaient leur repas à STE MERE EGLISE pendant que nous visitions le village. L’abri du point d’accueil leur a évité de subir la pluie. Pour nous, c’est sous un pont que nous sommes restés une dizaine de minutes.
Halte au hangar à dirigeables à ECAUSSEVILLE que nous avons visité il y a quelques années.
A l’arrivée sur le terrain de camping fédéral c’est le bazar à nos emplacements. Notre barnum a les bâches en suspens, les tubes sont penchés retenus par deux chaises. Une des deux tables est couchée au sol les pattes en l’air. La poubelle s’est renversée.. Et ça fouette toujours. C’est infernal. Nous plions bagages.
Ce soir c’est dîner au restaurant « la galétière «. Nous sommes à deux pas du centre-ville, nous nous y rendons à pied. Après un repas noté 20/20 nous découvrons un quartier de la ville non visité pendant la semaine. A l’extrémité du camping, nous découvrons une animation musicale telle qu’elle a lieu tous les soirs ou presque. Nos parcelles sont si éloignées de cet endroit que nous avons passé nos soirées aux jeux de société et enfermés sous un auvent pour se réchauffer.
SAMEDI 31 JUILLET 2021 – 57 km (tandem)
Pour les derniers tours de roue, nous avons décidé de rouler avec nos amis selon leurs souhaits. C’est donc sur le petit parcours que nous partons avec une boucle de 7 km correspondant à un autre circuit. Nous serons rentrés pour déjeuner « à la maison «.
Le fléchage file vers l’Ouest. Ce matin le temps est calme.
A BRICQUEBEC-en-COTENTIN nous retrouvons les Bonchampois. Au second passage à ce point d’accueil, nous faisons une longue pause. Ceux qui ne souhaitent pas ouvrir de compte, calcule les achats possibles, en boissons, pâtisseries, sandwichs pour solder le porte-monnaie électronique.
Curieusement nos amis de BONCHAMP ont fait l’option de la même boucle que notre groupe par L’ETANG-BERTRAND. Nous les retrouvons avant le château où se rejoignent les parcours.
Nous terminons ainsi cette semaine fédérale en début d’après-midi du samedi. Une première en plus de 30 SF.
Globalement, ce fut une semaine satisfaisante, certes avec une météo capricieuse et des températures automnales qui n’ont pas permis de profiter des soirées avec ambiance été.
La région mérite le détour, les gens sont accueillants, les petites routes bordées de grandes haies sont légion pour pratiquer en toute quiétude le vélo, et l’histoire du lieu marquante.
Ce récit est l’histoire de Solange et Marin et leur 655 km de pédalage en Normandie